Revue de presse

DOLE : L'usine de recyclage de pneus.

Publication presse du 27 mars 2016

Recyclage des pneus : où en est l’usine Alpha Carbone ?

À Dole, on a des idées, des pneus et on produira bientôt du fuel », titrions-nous le 3 septembre 2013. « En 2014, une usine qui produira du fioul à partir de pneumatiques sortira de terre », annonçait l’article. Un an après, l’assemblage de l’usine était en cours sur la plate-forme d’Alpha Recyclage Franche-Comté du Sictom de Brevans. Le chantier, novateur, mobilisait des compétences internationales et des équipes italiennes, allemandes, américaines et biélorusses se sont succédé. Ce qui donnait lieu à un reportage. « Un chantier international aux portes de Dole », titrait Le Progrès du 14 avril dernier. L’usine transforme les pneus usagers en noir de carbone et en fioul par vapothermolyse, inaugurant ainsi une nouvelle filière de valorisation des pneumatiques. Elle est la première de cette importance à entrer en service en Europe. La production a aujourd’hui débuté.

« Nous serons à 30 % de nos capacités cet été et nous finirons nos embauches cette année »

Laura Pech et Fabien Tesseraud mercredi dans la salle de contrôle de l'usine. elle est directrice du développement, il est responsable procédé.

L’usine a démarré en juillet dernier. « De septembre à début décembre, nous étions en période de correction du montage », explique Laura Pech. « Notamment sur le circuit vapeur, qui est vraiment le coeur technologique de l’usine ». Depuis le 17 décembre, celle-ci fonctionne plus régulièrement. « Nous commençons à maîtriser le procédé ». Car le process, encore en cours d’optimisation, fait appel à une technologie de pointe. Pas question de faire des photos n’importe où. « Actuellement, l’usine fonctionne une semaine sur trois, les deux autres étant consacrées aux travaux de réglage et d’optimisation. Nous passerons ensuite à deux semaines sur trois ».

Six embauches en 2015

Six personnes ont été embauchées en 2015. « À terme, nous aurons entre vingt et vingt-cinq personnes. Nous bouclerons les embauches cette année. Notre objectif est de tourner à 30 % de nos capacités d’ici l’été. Nous compléterons alors les équipes ». Au maximum de ses capacités, l’usine traitera 15 000 tonnes de pneus par an. Sur les 25 000 tonnes récoltées chaque année sur le grand est. « Sur 15 000 tonnes, nous obtenons 5 000 tonnes de noir de carbone et 5 000 tonnes de fuel. Les 5 000 tonnes restantes fournissent l’énergie utilisée sur place ». Le noir de carbone, qui se présente comme une poudre noire très, très fine, est réutilisé principalement par l’industrie automobile (pour fabriquer des jantes, entre autres). « Et à terme il sera réutilisé dans la fabrication des pneus ». Le fuel lourd à très basse teneur en souffre est destiné aux chaufferies industrielles. « Le cours actuel du fuel n’est une bonne chose pour nous… » Les broyats de pneus donnent aussi « un peu de ferraille », qui est revendue aux ferrailleurs. La société a investi plus de 10 millions d’euros dans l’usine. Qui sera officiellement inaugurée au cours de l’année.

Serge Dumont
www.leprogres.fr